Je profite à nouveau des vinyles de mon père.

Salut tout le monde ! Vous ne rêvez pas, c’est bien le deuxième article en trois jours, je suis chaud en ce moment.

Aujourd’hui, je vais vous raconter une petite histoire, qui m’a amené à pouvoir de nouveau écouter les vinyles de feu mon papa.

En faisant du nettoyage dans une pièce il y a quelques temps, j’ai pu remettre la main sur toute la collection de vinyles de mon père, ainsi que de ses deux platines. Il s’agit de deux Sherwood PD-502.

Tout était dans un sale état et avait pris l’humidité. Les pochettes des vinyles ont morflées, on va pas se mentir, mais les disques dedans semblent intactes. Les platines était bien crades mais j’ai pu rattraper cela. L’une d’elles est dans un excellent état, tandis que la seconde va devoir être démontée pour des réparations plus en profondeur (pièces cassées, corrosion, etc.). On notera dans le tas également quelques bandes magnétiques, des masters de concerts de jazz diffusés à Nantes en mars 1982, probablement des pièces uniques, mais malheureusement très abimées.

Bref, j’en était là, j’avais deux platines et des vinyles, mais en l’état, je ne pouvais pas en faire grand chose. Il me manquait en effet un ampli Phono pour en profiter. La situation n’a pas évoluée pendant quelques mois, puis arriva septembre, où ma mère me souffla l’idée de demander ce fameux ampli à mes oncles et tantes, qui souhaitaient se cotiser pour m’offrir un beau cadeau pour mes 30 ans (oui mon anniversaire c’est en février, je l’ai fêté avec les amis à ce moment là, puis en septembre avec la famille).

C’est donc ce que j’ai fais. Mais il fallait bien choisir le produit. Il faut savoir que le son d’un vinyle est un peu particulier, pour pouvoir en profiter, il faut bien souvent une entré Phono, qui va convertir le signal à la norme RIAA (pour Recording Industry Association of America). La plupart des platines récentes n’en ont pas besoin, mais là j’ai quelque chose qui doit bien avoir 40 ans dans les mains, c’était donc nécessaire.

Pour l’histoire ; Il faut savoir qu’à l’époque, chacun édite ses disques comme il le souhaite et qu’ils sont donc vaguement compatible de l’un à l’autre. Le RIAA est une norme qui arrive en 1958 afin de palier à ce problème. Pour faire simple, lors de la gravure, on applique un filtre qui diminue les sillons des graves et agrandi les sillons des aigus, le Phono applique le filtre inverse pour retrouver le son original (si vous voulez plus de détails, vous pouvez jeter un œil à cet article). Il faut noter que la qualité du produit qui a l’entré Phono joue énormément à la qualité de restitution du son, il s’agit d’un élément complexe, car outre appliquer (plus ou moins bien) le filtre RIAA, il va devoir également amplifier le signal électrique au niveau d’une entré « line ».

C’est donc avec tout cela en tête que je débute mes recherches. Je constate vite que plusieurs choix s’offrent à moi. Soit un amplificateur avec une entré Phono, soit un préamplificateur Phono, relié ensuite à un ampli classique. Je me suis dans un premier temps dit qu’il valait mieux partir sur un amplificateur Phono, ça prend moins de place. Puis après quelques jours, alors que je prend ma douche, me vient une idée. Et si j’essayais de faire sortir le son de la platine sur mon home-cinéma, en passant par mon PC, cela me permettrai au passage d’enregistrer les sons sur ce dernier.

Je me renseigne un peu et je vois qu’il existe en effet des cartes son qui disposent d’entrés Phono, mais il s’agit de matériel très spécifique, dédié aux professionnels du son et qui coûtent donc un rein. Il me fallait une alternative, hors de question de me passer de cette brillante idée. C’est alors que je découvre qu’il existe des préampli USB. Le miracle allait pouvoir se réaliser.

Avec l’argent obtenu de la famille, je me procure donc le préamplificateur ART USB Phono Plus PS (chez Thomann). À coté de cela je m’achète également quelques câbles (on en a jamais trop), ainsi qu’un diamant adapté, un Audio Technica ATN91 (chez E44).

Les jours passent et je fini par tout recevoir, il est grand temps de brancher tout cela ! J’obtiens donc une platine vinyle reliée en Phono à un préampli, qui envoie cela au PC via l’usb. Celui-ci (via le logiciel VoiceMeeter), me permet de récupérer le son et le renvoi à nouveau grâce à l’usb au préampli, qui termine d’envoyer cela au home-cinéma via optique.

Devinez quoi ? Tout fonctionne à impeccablement bien ! Sans déconner, j’en ai eu les larmes aux yeux lorsque j’ai commencé à écouter le premier vinyle (du Supertramp en plus). Je tiens à remercier Dominique & Jérôme, Jean-Noël & Claudine, Sandrine & Thierry, sans oublier Andrée, ma grand-mère, qui ont rendus ces achats possible, mais aussi Xefir, qui m’a soufflé le nom de VoiceMeeter alors que j’étais en galère pour trouver un programme répondant à mes besoins. C’est grâce à vous si je peux profiter de cela. Et d’ailleurs, voici un petit extrait :

Mon prochain objectif maintenant, c’est de remettre en état la sono de mon père. Je l’ai retrouvée dans le garage il y a peu, il me tarde de pouvoir m’amuser avec !

Sur ce, je vous remercie d’avoir lu jusqu’au bout. À la prochaine !

Petite édition pour rajouter un live Twitch que j’ai fais, où trois les trois vinyles suivant ont été diffusés en intégralité :

• Supertramp – Crime of the century (à partir de 5:20)
• The Police – Zenyatta Mondatta (à partir de 51:50)
• Dire Straits – On every street (à partir de 01:31:45)